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Mardi 5 octobre, journée de manifestation et de grève interprofessionnelle

CGT, FO, FSU, Solidaires, organisations étudiantes et lycéennes (UNEF, FIDL, UNL , MNL)

Nous appelons les travailleurs-es de la culture à se mobiliser  fortement .RDV à 10H30 place Arnaud Bernard,
Réforme assurance chômage  C’est toujours NON et 3 fois NON !!! 

Nous l’avons dit, expliqué inlassablement depuis des mois et aussi défendu devant le Conseil d’Etat déjà à 3 reprises : la « réforme » en cours des règles d’indemnisation des privé-es d’emploi constitue la pire attaque contre l’assurance chômage depuis sa création. Elle entraînerait des baisses drastiques des droits à indemnités pour des millions de travailleur- ses sans emploi (3,4 milliards d’euros d’économies sur la période 2019 à 2021), et ce, quel que soit le contexte économique de mauvaise ou bonne « fortune » ! Cette « réforme » qui a réuni toutes les organisations syndicales contre elle depuis près de deux ans, a été invalidée déjà à deux reprises par le Conseil d’Etat en novembre 2020 et juin 2021. Un troisième recours sur le fond est en cours d’examen par la plus haute juridiction administrative française  mais ce  1er octobre sans attendre sa décision  le gouvernement vient de passer en force,  par décret, son projet rétrograde. Il s’agit pour lui de s’assurer d’une société où les travailleurs·ses doivent, pour survivre, accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel salaire, dans n’importe quelles conditions.Dans l’urgence et pour répondre à cette attaque  une demande de référé en suspension va être déposée le 5 octobre par les syndicats CGT, FSU, et SOLIDAIRES.

C’est pourquoi nous devons toutes et tous nous mobiliser. 

Cette « réforme » est intolérable car elle va impacter en premier lieu les personnes déjà les plus fragilisées. Selon les chiffres de l’Unédic, 1,15 million de personnes vont voir leurs droits baisser drastiquement, en moyenne de 17 %, et jusqu’à 40 % pour les 400 000 les plus précaires. Les plus touchées seront justement celles et ceux qui ont des contrats précaires, courts, en permittence ou les saisonniers, bref toutes celles et ceux qui sont de la main d’oeuvre d’ajustement pour les patrons, seront la cible directe de ces nouveaux modes de calcul qui va encore plus les fragiliser et c’est clairement sur leur dos que se profilent les économies escomptées. Mais, c’est aussi une régression pour l’ensemble des salarié-e-s qui vont subir les conséquences de la pression mise sur les plus précaires. En effet, la dégradation de l’indemnisation des plus précaires va renforcer la pression pour accepter des conditions de travail de plus en plus dégradées pour tout le monde. D’autres mesures de durcissement dont celle  qui concerne la durée d’emploi nécessaire pour ouvrir des droits qui passerait de 4 à 6 mois devraient entrer en vigueur au 1er décembre.
Voilà les contours du monde de demain que l’on nous promet. Face à cela, il faut construire et opposer un autre projet de société qui inclut notamment un nouveau statut qui garantit le droit au salaire et à sa continuité inconditionnelle entre deux emplois. Nous revendiquons le retrait immédiat de la « réforme » de l’assurance chômage et du décret de flicage des chômeurs/ses de décembre 2018, ainsi que la défense d’un vrai service public de l’emploi avec des moyens et du personnel. Nous revendiquons un vrai plan de lutte contre la précarité, qui passe par l’indemnisation de tou.tes les chômeur/euses avec ou sans papiers, au minimum SMIC,  l’interdiction des aides publiques et des licenciements dans les entreprises qui font du profit, la création massive de postes de titulaires dans les services publics avec un vrai plan de titularisation sans condition des précaires et d’emplois publics dans les secteurs utiles socialement et écologiquement. 

Concernant le secteur culturel,  si notre mobilisation a permis d’obtenir une « année blanche + » nous savons que faute d’avoir suffisamment d’heures pour ouvrir des droits,   un grand nombre d’intermittent-es n’a pas pu en bénéficier. Il en est de même pour  les autres travailleur-ses précaires également intermittent-es de l’emploi,  tant dans notre secteur ( plasticien-nes, guides conférencier-es, autrices et auteurs,….) que dans d’autres tels que l’hôtellerie, la restauration, etc… Aussi, dans un  contexte de démantèlement de l’assurance chômage (exonérations et suppressions des cotisations, baisse des droits)  il est difficile de croire que les annexes 8 et 10 seront épargnées. Elles  pourraient, lors de la  prochaine négociation en 2022,  être alignées au nom de l’universalité prônée par Macron  sur les conditions du régime général. 

S’attaquer au salaire de remplacement que constitue l’assurance-chômage, c’est s’attaquer à l’ensemble des salarié-e-s ! A ce titre, la mobilisation contre cette « réforme » est un combat commun et incontournable. 

MOBILISONS-NOUS !

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