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Assemblée générale Intermittent·es et précaires

    Quand

    21/11/2023    
    14:00 - 16:00

    Qui

    Motor
    44 rue Michel Ange, Toulouse, (au fond à droite après le garage)

    Type d’évènement

    FRANCE (AU) TRAVAIL, POLE EMPLOI DERAILLE !

    Dans le cadre des négociations paritaire sur le régime d’assurance chômage des salariés, le 27 octobre dernier a été signé un accord de branche unanime pour la préservation du régime d’assurance chômage des intermittent.es entre les représentants des employeurs et les syndicats représentatifs du secteur. Au-delà du maintien des droits actuels, le texte propose des avancées significatives : relèvement de l’allocation journalière minimale, prolongation des droits en cas de congés maladie, prise en compte des congés paternité…
    Ces avancées sont à la fois solides et responsables puisqu’elles n’entrainent qu’un coût supplémentaire très limité mais corrigent des dysfonctionnements avérés de ce régime spécifique.
    Comme on pouvait s’y attendre, le MEDEF, la CPME et l’U2P ont balayé d’un revers de mains cet accord paritaire, préférant un statut quo, en mettant de côté pour l’instant leurs intentions de durcir les conditions d’accès aux annexes 8 et 10. Cet accord de branche est dans les mains du gouvernement qui doit l’examiner dans le détail.

    De la même façon, une baisse des droits significative a été actée pour le régime général avec pour conséquences, après les brutales « réformes » de 2021 et 2023, une aggravation des conditions de vie pour les chômeur.euses et les précaires. Le texte prévoit notamment de n’indemniser que 30 jours par mois, soit une économie annuelle de 5 jours par chômeur !
    Malgré quelques améliorations microscopiques, une nouvelle fois les salarié.es privé.es d’emploi sont mis à contribution pour réaliser des économies à hauteur de 1,7 milliards de baisse de droits , alors que le Medef obtient une nouvelle baisse des cotisations patronales de 1,5 milliards d’€.
    Si l’on ajoute la ponction de 2 milliards d’€ sur les recettes de l’assurance chômage exigée par le gouvernement pour financer ses politiques de l’emploi (France Travail et l’apprentissage) nous pouvons en déduire que c’est tout notre système solidaire
    de protection sociale qui est aujourd’hui mis à mal. C’est un fait l’assurance chômage indemnise de mois en moins. Seuls 36% des chômeur/euses sont aujourd’hui indemnisé.es. C’est inacceptable !

    En parallèle du calendrier social, le gouvernement propose la mise en place, à partir du 1er janvier 24, de ce nouvel outil censé nous permettre d’atteindre le” plein emploi.” : France Travail.
    Cet organisme se substituant à Pôle emploi aura pour but la généralisation des contrôles sur tou.tes demandeurs d’emploi, mais aussi sur celles et ceux qui touchent le RSA, les jeunes inscrits dans les Missions locales, les personnes en situation de handicap inscrites à Cap emploi. Tou.tes auront pour obligation de signer un « contrat d’engagement » qui fixera des Devoirs telles que l’obligation de 15H de “remobilisation dynamique » ou d’accepter des emplois dans des métiers dits en tension, pour la plupart des CDD ou d’autres taches, .. sous peine de sanctions, de suspensions des droits ou de radiations. En clair, il s’agit de faire baisser les statistiques du chômage et de répondre aux besoins du patronat en mettant tout le monde sous pression..

    Nous ne pouvons plus accepter une logique de démantèlement de notre modèle social qui pénalisent les plus fragiles.
    Nous ne pouvons plus accepter de voir des artistes et des techniciens jeunes ou moins jeunes sortir du régime de l’intermittence sans autre issue que le RSA.
    Nous ne pouvons plus accepter la gouvernance de notre pays à coups de 49.3

    Nous avons toutes les raisons de continuer à nous mobiliser pour peser sur le gouvernement en demandant l’application de l’accord signé le 27 octobre.
    Nous avons toutes les raisons de continuer à nous mobiliser pour défendre les droits des travailleur. euses chômeur.euses et précaires.

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